Il est de ces matins où tout est triste, morose, sans âme et sans but.
Il est de ces matins où rien n'a de sens, pas même la Vie.
Il est de ces matins, où tout est aussi gris que le ciel pluvieux des jours d'automne. 

Il est de ces matins où l'énergie est absente, et l'envie, inexistante. Ces matins où l'on se lève, sans but, sans rien qui nous rattache à la Vie. Ces matins, où la seule envie que l'on puisse avoir est de continuer à dormir. Dormir pour fuir toutes ces pensées douloureuses. Ces matins où l'on se sent vide. Comment l'accepter... Comment l'accepter, et comment les traverser, ces matins-là, surtout lorsqu'un autre petit être compte sur nous ? Faire taire ses pensées, les mettre en sourdine. Agir. Mécaniquement. Machinalement. Sans réflechir. Et une fois seule, se reconnecter, à ces pensées ô combien douloureuses, et essayer de les comprendre. 

Comprendre cette sensation de vide, de néant, la tristesse et l'obscurité de son âme... Se demander pourquoi ? Est-ce dans mes gènes? Est-ce mon vécu? Mon enfance? Mais...Tu n'as pas été si malheureuse que ça, pourtant... Tu n'as probablement jamais manqué de rien. Quoique...peut-être as-tu manqué d'Amour, d'empathie, de bienveillance...? Sûrement. Mais il y a pire.

Alors culpabiliser. S'en vouloir de ne pas être heureuse, alors que l'on ne manque de rien. S'en vouloir d'être éteinte, et d'atteindre les personnes qui nous entourent, aussi bienveillantes soient-elles. Se dire que l'on ne sera jamais heureuse, que l'on ne s'en sortira jamais. Avoir peur. Peur de ces humeurs, qui, hors de contrôle, surgissent et surprennent, n'importe quand, n'importe où. 
Et choisir...

Choisir de sombrer dans cet état d'immobilité, ou choisir d'être dans l'action. Plutôt que de se poser la question du pourquoi, se poser la question du comment. Comment traverser cet instant douloureux et retrouver le goût de... ?

Reprogrammer son cerveau par l'action . Et s'en sortir. Sortir de cet épisode de morosité ambiante. Sortir de la tempête.
Avoir le choix.

...Jusqu'à la prochaine tempête...Car elle reviendra. Mais on s'en sortira, encore et encore.

Espérer? Toujours. Baisser les bras? Jamais.

Premier post. Premiers écrits. Premières pensées.

Des pensées tortueuses, certes, mais que je vais essayer de démêler. 
Par où commencer? Par Moi? 

Moi, jeune, 35 ans, dépendante affective, besoin d'être aimée et reconnue, besoin d'être considérée (elle est là, la faille de l'égo), abandonnique,  bordeline (même si je n'aime pas les étiquettes, il faut bien définir les choses et les gens), à tendance dépressive, mais aussi créative, perfectionniste, sensible et empathique. C'est déjà un bon début. 

Ce besoin de (dé)poser mes pensées, mes états d'âme, mes émotions et surtout ma colère parfois (souvent) submergeantes, mes humeurs, parfois (souvent) changeantes. Voilà la vocation de ce blog. Peut-être me permettre d'aller mieux, peut-être me permettre de me soulager, d'extérioriser. Un catharsis, en somme.

Alors, à très vite...